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POURQUOI ET COMMENT DEVENIR TATOUEUR ?

Le cursus typique du Tatoueur 

 Dans cet article, je t’explique mon parcours de vie qui m’a amené à devenir tatoueur : la poursuite vers l’épanouissement personnel. Le plus souvent, on devient tatoueur après une reconversion : On « tombe » dans ce milieu par passion. Souvent, ce sont des artistes dans l’âme qui ont suivi un cursus général et qui reviennent à leur passion pour l’art.

 La société et l’éducation nationale nous dirige vers des métiers plus conventionnels pour nos études.

 De nombreux tatoueurs ont  exercé plusieurs métiers plus « conventionnels » et mieux acceptés par la société.

 Ce Métier est encore « mal vu » par les anciennes générations qui ne considèrent pas qu’il s’agisse d’un véritable métier, contrairement à d’autres métiers d’art : sur le plan administratif, ce métier est dans la case APE 9609Z « autres services personnels non classés ailleurs » : pas considéré comme artiste, pas défini… je le ressent comme un manque d’estime pour ce métier

Enfance d’artiste en herbe

  
Pour ma part, je dessine depuis que je peux tenir un stylo. Nombreuses anecdotes sur mes « oeuvres » à l’âge de 4 ans amusent encore ma famille. 

Je dessinais tout le temps. À l’école, j’avais des demandes constantes des camarades : « oh Laure, tu peux me dessiner ça ? » « moi aussi! Moi aussi!».

À cette époque où nous n’avions pas d’accès direct à internet, la seule banque d’image disponible immédiatement était dans ma tête. Cette expérience anodine m’a appris à mémoriser les formes de milliers d’objets. Je me demandais comment mieux les observer, comprendre les volumes, les lumières et les textures.

Autodidacte, j’essaie de me perfectionner et je m’aventure sur toutes les techniques où je prends ponctuellement des cours:  aquarelle, huile, pastel, graffiti, poterie, peinture sur soie, sculpture sur bois, peinture à l’huile, peinture textile…

Adolescence et études d’arts ?

A l’âge de 15 ans, je suis invitée à participer à des expositions dans ma ville et réalise des fresques temporaires pour la mairie. On m’écrit même un article dans le Sassenage en pages « de l’or dans les mains ».

Pendant ma scolarité, je dessine en cours. Pas uniquement par ennui, mais pour imager mes cours. Très studieuse, j’essaie d’intégrer une école d’art pour faire un BAC artistique. Dommage, notes de maths et d’histoire insuffisantes. Mes dessins ? Jamais regardés. C’est avec incompréhension du système de sélection que ce refus m’a conduite loin des arts plastiques…

La suite: je pars donc partie en bac général et j’adore la science notamment la biologie. Après un Bac S, je deviens orthoptiste, captivée par le système visuel. Pour  l’info, tes yeux occupent le tiers de ton cerveau ! Ce sont tes yeux qui te permettent d’apprécier la plupart des formes d’Art. 

 

Finalement, comprendre comment le cerveau interprète ce qu’il voit c’est a été un plus pour mieux comprendre comment peindre ma réalité. 

 Devenue experte dans le domaine visuel après 5 ans, je ressent davantage ce sentiment que je ne suis pas à ma place. Bore Out, sentiment de gâcher ma vie, de passer à côté de mes capacités artistiques et créatives. L’angoisse de ne pas produire, la sensation de régresser. Je dois agir.

À la poursuite de l’épanouissement personnel

Une discipline occupe toutes mes pensées depuis des années: le tatouage

J’ai passé la formation d’hygiène et salubrité en 2020 mais par manque de confiance en moi et et par syndrome de l’imposteur je mets des mois à sauter le pas et quitter mon travail confortable. En parallèle en 2023, je participe à une exposition qui m’amène à produire une série de portraits. Plus je dessine, plus je me sens bien, plus je m’améliore et plus je ne peux nier l’évidence: 

« J’ai un nouveau rêve, celui de vivre de ma passion. Le rêve d’avoir la sensation de ne pas travailler un seul jour de ma vie en faisant ce que j’aime et qui m’anime. 

 Je vais devenir tatoueuse, je suis plus déterminée que jamais. » 

Je m’entraîne sur peaux synthétiques sans relâche en parallèle de mon emploi en 2023.
C’est en mai 2024 que je démissionne après le refus d’une rupture conventionnelle. Je tourne enfin la page du métier d’orthoptiste en août 2024. Maintenant c’est certain, je vais vivre d’art et de tatouages. 

À la découverte de l’Univers du Tatouage: rencontre des pro

Je me suis rendue à de nombreuses convention de tatouage toute l’année 2024 comme le mondial du tattoo (le planétarium) à Paris. J’’ai osé montrer mon book aux meilleurs mondiaux et eu d’excellents retours et d’énormes encouragements. Extrêmement touchée, j’apprends à prendre confiance en moi. Je comprends que c’est aussi un monde bienveillant et encourageant.

Mondial du tatouage
Planétarium
Paris 2024

En faisant le tour des salons de tatouage à Montpellier, j’ai rencontré des tatoueurs passionnés et bienveillants ainsi que très talentueux. 

 Malheureusement le contexte actuel fait que trouver un apprentissage en tatouage est devenu presque une mission impossible, surtout à Montpellier où le marché est surchargé. À ma surprise en revanche, on me soutient, on m’encourage à continuer, à ne rien lâcher et aller plus loin ! 

En attendant, j’ai la chance de pouvoir commencer à tatouer sur mes amis chers qui me donnent leur confiance.

Coquillage
Abeille
Empreinte de chien

Ce début d’année 2025 J’ai intégré l’équipe de La Chapelle tattoo shop à Montpellier, 5 rue Anatole France ! C’est avec plaisir que je vous recevrai au salon.

Je vais continuer à écrire des articles sur ce site, car le tatouage me passionne: il allie mon intérêt pour le corps humain et la biologie à ma passion pour l’art:

– Comprendre la peau, les mécanismes de l’immunité et de l’inflammation sollicités pendant et après l’acte de tatouage…

– la reproduction et le vieillissement cellulaire.

– La chimie des pigments des encres, ces corps étrangers que l’on injecte dans les cellules dermales…

_ …Autant de sujets que de designs de tattoo !

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